Une femme s'approcha de leur esbroufe, une augure certainement à en juger par sa présence et ses apparats. Son entrée mit au calme la situation et rendit honteux les deux belligérants, son regard pénétrant jaugea l'élan et la coyote sans qu'on l'interrompe.
Par la suite elle énonça une énigme qui porta sur le visage de Sarel un air agar. Rien ne faisait sens pour l'instant, peut être même ne s'adressait elle pas vraiment à eux, qui sait ? Quoiqu'il en soit cette phrase eut l'effet d'une autorité affirmée et plus aucuns des deux belliqueux ne pensa à remettre de l'huile sur le feu.

Sarel ne moufta pas mais eut souffle nasal en guise de résignation, encore douloureuse des coups qu'on lui avait porté. Elle allait partir quand l'augure les retint de sa canne.
Elle leur ordonna une liste de divers ingrédients, signe qu'elle allait prendre les choses en main.

* avec un peu de chance je vais éviter la punition grâce à ça * pensa la jeune coyote.

Il est vrai que certains évènements avaient tendance à effacer quelques broutilles comme une bagarre mais Sarel entretenait là un doux espoir. Son insolence avait été telle qu'elle rougissait encore de honte après la venue de l'augure.

Certains étaient aller chercher l'eau, Sarel elle était allé cherché la renouée de pavot, on pouvait en trouver à dix minutes d'ici et on n'allait pas lui en vouloir pour vingt minutes d'absence surtout après la bagarre qui avait eut lieu. Cela aurait le don de calmer les esprits et d'affairer les plus agités.
La coyote avait remit son masque en signe d'obéissance et de sérieux, elle redevenait werarn et non plus Sarel la belliqueuse. Elle avait maintenant un passe droit et si l'affaire ne pressait pas elle en aurait bien profité pour s'aventurer aux alentours.

De longues feuilles avec des germes blancs, balayant du regard la plaine elle trouva l'objet de ses recherches et en prit suffisamment pour deux préparations. Sarel ne savait pas encore ce que l'augure avait en tête mais au pire des cas l'excédant se verrait relégué au petit stock. Me direz-vous s'il y en avait un pourquoi ne pas avoir commencé par là ? Pour la simple et bonne raison qu'il était évident que l'augure avait besoin de fraiche levée et non du stock prévu pour la médecine à attribuer aux autres skaldes en cas de besoin. Du moins c'est ce que pensait Sarel et les autres werarn qui avait fait de même pour le pavot.

Sarel pressa le pas pour rentrer avec ses plantes, si l'idée était de les soigner la peine en valait le coup, si c'était pour une tout autre mixture divinatoire alors elle aurait bien fait. Quoiqu'il en soit Sarel et les autres skaldes avaient rempli leur tâche en amenant tous les ingrédients.

On avait attendu quelques minutes la coyote mais personne ne le fit remarquer alors qu'elle déposa sur la natte tressée le dernier ingrédient.
La vénérable se tenait assise, sa canne entre les mains, prête à s'occuper desdits ingrédients.